bannissement

les poisons ont toujours été une de mes spécialités. j'ai toujours aimé voir souffrir quelqu'un. je n'y peux rien, c'est dans ma nature.
lorsque mon "mari que j'aime tant" (tu parles!) est rentré, j'ai une fois de plus fait semblant d'être heureuse. je lui ai servi son diner comme d'habitude, ainsi qu'un verre d'alcool très fort comme il les aimait dans lequel j'avais rajouté l'un de mes poisons les plus violents. il m'a remercié en m'embrassant passionnément (beuurk!) et il l'a bu immédiatement. je ne savais pas comment il faisait pour m'aimer alors que je lui pourrissais la vie depuis que nous étions mariés. que voulez vous que je vous dise? je le haïssais ! je rêvais qu'il crève ! il aurait dû se méfier quand il m'a vu lui sourir, ce que je n'ai jamais fait une seule fois depuis qu'on est ensemble. il a mangé tranquillement et puis, il est allé dans son fauteuil et a pris soin de ses armes. moi, je l'observais attentivement. c'est à ce moment-là qu'il s'est rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond.
- "mais pourquoi es-tu de bonne humeur ?"m'a-t-il demandé.
je lui souris
- "j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi, mon coeur. la bonne nouvelle est à mon intention : je vais être libérée de toi!"
il me dévisagea en tenant fermement son arme.
- "c'est quoi cette blague, tu n'as pas le droit de me quitter, j'ai passé un marché avec tes parents !"
il s'énervait et ça m'amusait .
- "mais qui te dit que je vais te quitter? qui te dit que ce n'est pas le contraire qui va se produire?"
il me regarda horrifié et je lui montrais ma fiole de poison, toujours en souriant.
- "non, tu n'as pas..."
je lui souris une fois de plus bannissement Icon_twisted

.
- "voici donc la mauvaise nouvelle que j'allais t'annoncer : tu vas mourir dans les quarante prochaines secondes. adieu mon coeur ! au plaisir de te voir pourrir en enfer !"
il s'avança vers moi, épée levée, pour me couper en deux. mais c'était trop tard. il mourut devant mes yeux qui rougeoyèrent de plaisir. je l'avais tué (pourquoi je ne l'avais pas fait avant )
*enfin libre...*
j'entendis des pas devant chez moi et mon père entra. il vit avec étonnement le corps de mon mari à terre. il me regarda avec colère et mépris.
- "comment as tu osé faire ça, petite s... (peut pas dire de gros mots, papa!) , tu ne mérites pas la vie! mais malheureusement, je ne peux pas décider... suis moi !"
- "et si je refuses?"
il sortit sa grande épée tranchante.(glurps)
- "je ne te laisse pas le choix... avance!"

- "et si je refuses?"
il sortit sa grande épée tranchante.(glurps)
- "je ne te laisse pas le choix... avance!"

* demandé si gentillement, je ne puis refuser cette chaleureuse invitation venant du coeur aimant de mon paternel !*
j'étais fort tentée de ne pas l'écouter, mais voilà, je suis très respectueuse des personnes âgées, en plus d'une épée sous la gorge, ça ne se refuse pas tellement. je sortis donc et avança vers la place du village, la lame de mon père pour me motiver. il cria après les autres, qui accoururent immédiatement (un peu d'animation, chouette!). mon père leur relata les faits. ma mère s'était avancée vers moi et m'avait giflée (aïeuh!) en me hurlant dessus. je n'ai même pas sourcillé. je m'en moquais. après tout, que voulez vous que je fasse? j'avais fait ce qu'il fallait. les plus vieux elfes noirs du village entrèrent dans le cercle que les autres avaient formé. ils avaient pris une décision me concernant.
*allez vieux débris bons à jeter aux ordures! condamnez moi, qu'on en finisse!*
- "tu as brisé les serments sacrés des mariés (c'est triste la vie) en tuant ton mari (c'est encore plus triste). tu es par conséquence une meurtrière. et tu sais quel sort nous réservons aux meurtriers : la mort."
à vrai dire, je m'en fichais comme de mon premier bavoir. je crois même que j'étais heureuse de quitter ce monde. mais le problème, ce n'est pas ça qui se produit.
- "mais telle que je te connais idrial (autant vous préciser que le vieux qui parle est mon grand-père), la mort ne te fait pas peur. dans ce genre de cas, il y a un autre châtiment qui te conviendrai mieux..."
il me sourit sadiquement et c'est à cet instant que j'eus un peu peur. mais en effet, le châtiment fut pire que la mort. c'est à partir de ce moment-là que mon âme fut brisée à tout jamais...

il me sourit sadiquement et c'est à cet instant que j'eus un peu peur. mais en effet, le châtiment fut pire que la mort. c'est à partir de ce moment-là que mon âme fut brisée à tout jamais...

je fus torturée, fouettée, brûlée à quelques endroits, violée aussi. après ça, je peux vous assurée qu'on croit qu'il n'y a rien de pire. c'est là que je me trompais de nouveau...
après quelques jours d'atroces souffrances, on me laissa récupérer quelques unes de mes affaires (mes armes, quelques vêtements, quelques babioles,...). ensuite, on me conduit à l'entrée du village et on m'avertit que si je revenais, on me tuerait.
voici donc comment je fus bannie...

en fait non, je n'ai pas fini.

après l'avertissement, ils m'ordonnèrent de partir, ce que je fis rapidement car tout le monde me lançait des pierres aussi tranchantes les unes que les autres (re-aïeuh, ça fait très mal, bande de pithécanthropes attardés ! et sadiques qui plus est !). je fus gravement blessée à mon épaule et à ma jambe droite. je courus du mieux que je pus jusqu'à un endroit où ils ne pouvaient ni me voir, ni m'atteindre. je soignai mes blessures du mieux que je pus et je me mis en route.
ainsi commença mon errance.
*et là c'est fini. ah, tout ça pour dire que je ne peux plus rentrer chez sans me faire trucider! mais quel boulet quand même! .*

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